25La commune de Kinsenso, extension Est de la ville, est bâtie à 56 %. 35En 1967, le recensement dénombre 901 520 personnes à Kinshasa et mentionne un taux de croissance annuel moyen de 8 %. D’après nos enquêtes personnelles, en 2000, le prix de vente d’une parcelle à Kalamu s’élevait à 25 000 US $, alors qu’il était de 25 à 1 250 US $ à Mont Ngafula, et de 3 000 US $ à Masina. Ces points doivent être aisément repérables, tant sur la carte que sur l’image, et ne pas avoir changé entre la conception de la carte et l’enregistrement de l’image. Wolff E., Mashini Dhi Mbita Mulenghe J.-C., Ipalaka Yobwa J. et Massart M. (2001), Organisation de l’espace et infrastructure urbaine en République Démocratique du Congo, Libreville, ADIE. L’image a été corrigée selon un modèle polynomial d’ordre 2 par la méthode du plus proche voisin. La carte « Ville de Kinshasa – Zones de santé » (carte au 1 :20 000 éditée en 1969 et révisée en 1997 d’après le fond de base du Plan de la Ville de Kinshasa, édition provisoire, publiée par l’Institut Géographique du Zaïre) porte le tracé des limites communales de la zone urbanisée en 1969. 31La densité de toutes les communes de Kinshasa augmente, mais elle atteint des valeurs supérieures à 20 000 hab./km² en 1995 pour les petites communes déjà largement bâties en 1969, c’est-à-dire les cités et extensions sud-ouest de la typologie de Flouriot. (*) communes non couvertes entièrement par l’image satellitaire utilisée. Classification du bâti, extension de la ville en 1969 et limites communales. Elles remercient également très sincèrement les chercheurs kinois qui, malgré leurs conditions de vie difficiles, ont accepté d’aider Virginie Delbart lors de son travail de terrain, ainsi que Marie Sintzoff qui a appuyé les traitements d’images et la réalisation des cartes. 4Une telle croissance démographique a des conséquences sur la morphologie de l’espace kinois. 33La comparaison entre les limites de la ville en 1969 et l’extension du bâti en 1995 permet de visualiser l’extension de la tache urbaine de Kinshasa (fig. L’urbanisation vers l’est de la ville, encouragée par les autorités locales, bénéficiait de la proximité d’axes routiers importants, de terrasses alluviales vastes et de terrains disponibles relativement peu coûteux. Bruneau J.-C. (1994), « Crise et déclin de la croissance des villes au Zaïre – Une image actualisée », Revue Belge de Géographie, 119ème année, Bruxelles, Société Royale Belge de Géographie, pp. Le but des nouveaux habitants est de s’éloigner au minimum du centre-ville tant en distance (localisation le plus près possible du centre-ville) qu’en temps de parcours (localisation à proximité des routes principales). Pour retenir le sol sablonneux qui a tendance à s’éroder lors des pluies abondantes (glissement de terrains entraînant habitations et infrastructures), les habitants plantent une végétation arborée, composée d’arbres fruitiers (manguiers, avocatiers, palmiers...) et de bambous de Chine ; cette végétation y perturbe la réponse spectrale du « bâti ». Pour réaliser ce géocodage, nous avons repéré 50 points de calage sur la carte « Ville de Kinshasa – Zones de santé » et sur l’image panchromatique. 9L’image SPOT Panchromatique a été corrigée selon un modèle polynomial d’ordre 1 par la méthode du plus proche voisin. Cependant, en l’absence de données cartographiques précises de référence, il est difficile de quantifier l’erreur géométrique en périphérie. (1993), Projections démographiques – Zaïre et Régions – 1984-2000, Kinshasa, Institut National de Statistique, Ministère du Plan et Aménagement du Territoire, République du Zaïre. Tableau 3. Flouriot J., de Maximy R. et Pain M. (1975), Atlas de Kinshasa, Toulouse, Université de Toulouse. 30Sans tenir compte de la répartition du bâti, on peut, au départ des données de population existantes pour 1970, 1984 et des projections pour 1995, tenter de recalculer les densités de population grâce aux superficies communales corrigées et essayer de se prononcer sur une hypothèse de densification de certaines communes (tableau 4). Vennetier P. (1991), Les villes d’Afrique tropicale, Paris, éd. En effet, la croissance de la population dans les communes périphériques est essentiellement due aux migrations issues d’autres communes de la ville, sans oublier le facteur de croissance naturelle, très important dans cette ville. Cette densité a l’avantage de ne pas tenir compte des grandes zones rurales des communes périphériques, ni de la localisation des grandes surfaces inhabitées, ni des superficies occupées par le fleuve ; elle est donc beaucoup plus proche des densités urbaines vécues par la population. Trouvez l’adresse qui vous intéresse sur la carte Kinshasa ou préparez un calcul d'itinéraire à partir de ou vers Kinshasa, trouvez tous les sites touristiques et les restaurants du Guide Michelin dans ou à proximité de Kinshasa. 5L’objectif de cet article est de tenter d’établir l’importance relative de l’extension urbaine et de la densification. Les statistiques de population disponibles seront utilisées pour calculer la densité de la population. Tableau 4. Cependant, la crise a laissé ces aménagements en suspens depuis plus de dix ans. Pour Bandalungwa, cela peut s’expliquer par la présence du domaine militaire, du camp Kokolo et du camp Adoula, dans lesquels le bâti est plus espacé. 103-114. de Maximy R. (1984), Kinshasa, une ville en suspens..., ORSTOM, Paris. Maluku est une commune urbano-rurale de la Ville-province de Kinshasa.Avec 7 948,8 km 2, elle couvre 79 % du territoire provincial. 2). Les densités de population particulièrement élevées (de 20 000 à 50 000 hab./km² bâti) entraînent une grande promiscuité ; en effet, d’après nos enquêtes personnelles, à Kalamu, 3 à 4 ménages vivent sur une même parcelle, alors qu’à Mont Ngafula ou à Kimbanseke, il n’y a qu’un ménage par parcelle. 14C’est ainsi que le contour de six communes périphériques, incomplet sur la carte de 1969, a été tracé ; il s’agit des communes de Kimbanseke, Kisenso, Lemba, Mont Ngafula, Selembao et Ngaliéma. Enfin, ce calcul montre que l’extension de la ville de Kinshasa coexiste avec un phénomène de densification et que celui-ci absorbe près des deux tiers de l’accroissement de la population entre 1969 et 1995. Congo) entre 1995 et 2005 par télédétection satellitaire à haute résolution, The mapping of the urban growth of Kinshasa (DRC) through high resolution remote sensing between 1995 and 2005, Contribution à l’analyse de l’érosion intra-urbaine à Kinshasa (R.D.C. La commune de Ngaliéma est proche du centre, mais elle abrite des logements luxueux entourés de jardins et est située dans la zone collinaire. Ces zones d’habitat concentré se développent le long des routes principales. 29Pour ce faire, les effectifs de population de 1995 par commune, issus des projections réalisées par l’INS (1993), ont été divisés par la superficie bâtie de chaque commune. 37Ces estimations relativisent le point de vue établi au départ de la carte des taux de croissance observés entre les recensements de 1970 et de 1984 (figure 4). Nous parlons d’estimations car il n’y a pas de données fiables plus récentes que celles du recensement scientifique de la population de 1984. D’après la carte au 1 : 20 000 éditée en 1969 et révisée en 1997 d’après le fond de base du Plan de la Ville de Kinshasa, édition provisoire, publiée par l’Institut Géographique du Zaïre ; et en 1995, extension de la carte de 1969 et extension de la zone d’étude. 42L’utilisation d’une image satellitaire SPOT a permis de tracer les limites des communes de Kinshasa. En effet, si l’on multiplie la densité de la population de 1969 à l’extension de la ville en 1995, on estime la population de la ville en 1995 à 2 423 735 personnes. 10Ensuite, l’image SPOT multi-spectrale a été corrigée en utilisant l’image panchromatique corrigée comme référence. Taux de croissance observés entre 1970 et 1984. Son urbanisation est plus tardive que les extensions Sud-Ouest. Ensuite, les densités de population ont été calculées par rapport à l’espace bâti. 11Les contrastes ont été améliorés de façon globale sur l’ensemble de l’image, ce qui est satisfaisant pour délimiter la tache urbaine. On peut donc affirmer que l’extension de Kinshasa a absorbé un peu plus du tiers de la croissance de la population alors que la densification des quartiers concerne un peu moins des deux tiers de cet accroissement. La ville de Kinshasa s'est développée entre le promontoire de Gombe, fermant le Pool Malebo, et abritant par ailleurs la baie de Ngaliema avant les chutes Livingstone, et les collines au sud situées parfois à proximité du fleuve (mont Ngaliema à l'ouest), et jusqu'à une quinzaine de kilomètres au sud du Pool Malebo (mont Mangengenge à l'est). L’image panchromatique n’a qu’une seule bande spectrale enregistrée dans le spectre visible, mais sa résolution spatiale est de 10 mètres ; la texture et la structure des éléments sont bien mises en évidence. Afin d’être interprétées, ces images ont été prétraitées. carte du territoire de Kasangulu établie au 1 : 200 000, sur base de photographies aériennes prises en 1950 et 1953 par l’Institut Géographique du Zaïre où l’on peut repérer le tracé complet de la Ville de Kinshasa. 12La fusion des deux modes trouve son intérêt dans la combinaison de leurs avantages respectifs. Quoi qu’il en soit, en République Démocratique du Congo, on peut affirmer que les villes secondaires ne sont que de faibles contre-poids à la croissance de la capitale ; en effet, elles possèdent peu d’infrastructures de base et ne parviennent pas à contrebalancer l’effet polarisant de Kinshasa (Wolff et al., 2001). (1992), Totaux définitifs – groupements / quartiers. Ville-Province de Kinshasa: Division inférieure Quartiers Nombre de subdivisions 24 (2006) Chef de l'administration Bourgmestre: Localisation; Communes et anciens districts Les 24 communes de Kinshasa. 23Les cités, qu’elles soient classées comme anciennes, nouvelles ou planifiées dans la typologie de Flouriot (1975), sont en général densément bâties (> 80 %), à l’exception de Bandalungwa et Ndjili (~70 %). La Gombe est le centre administratif, des affaires et du commerce, développé dans l’ancienne ville coloniale verdurisée et parcourue de larges avenues ; c’est aussi une zone résidentielle de haut niveau. Editorial: Special theme issue “Mapping, monitoring and modelling of urban areas”, Evolution de l’utilisation du sol le long du littoral belge, The evolution of land-use along the Belgian coast, Cartographie de la croissance urbaine de Kinshasa (R.D. Néanmoins, on parle de contre-urbanisation, c’est-à-dire d’une réorientation des personnes depuis les grandes villes vers les villes moyennes et petites, voire vers le milieu rural (Dubresson et Raison, 1998). Tableau 2. 7L’utilisation d’images satellitaires constitue l’alternative idéale en l’absence de documents cartographiques récents ou assez détaillés. Le calcul des superficies a mis en évidence des erreurs parfois non négligeables avec les superficies mentionnées dans le recensement de 1984. 21La surface bâtie est surestimée dans les communes de l’Est, essentiellement pour les quartiers Mpasa dans la commune de Nsele. Superficies communales, effectif de population et densité de population pour 1970, 1984 et 1995 (sources : de Saint Moulin, Léon ; 1976, I.N.S. 40Au Sud et à l’Ouest, on observe quelques zones d’habitat concentré dans les zones collinaires où l’habitat est majoritairement disséminé et entouré de végétation pour éviter les glissements de terrain. Overlayed with the limits of the communes within a geographic information system, built-up areas per commune were compared to the typology of Flouriot (1975). Ce nom devint officiel après l'indépendance du pays, en 1966, remplaçant celui de « Léopoldville » qui fut donné en 1881 par l'explorateur Henry Morton Stanley en l'honneur du roi des Belges Léopold II au service duquel il se trouvait. 28La répartition du bâti dans les communes rurales étant fort inégale, il est intéressant de calculer la densité de population par rapport à l’espace bâti en 1995 (tableau 3). de Saint Moulin L. (1976), Atlas des collectivités du Zaïre, Kinshasa, Presses Universitaires du Zaïre. http://journals.openedition.org/belgeo/docannexe/image/15451/img-1.jpg, http://journals.openedition.org/belgeo/docannexe/image/15451/img-2.jpg, http://journals.openedition.org/belgeo/docannexe/image/15451/img-3.png, http://journals.openedition.org/belgeo/docannexe/image/15451/img-4.jpg, http://journals.openedition.org/belgeo/docannexe/image/15451/img-5.jpg, http://journals.openedition.org/belgeo/docannexe/image/15451/img-6.jpg, http://journals.openedition.org/belgeo/docannexe/image/15451/img-7.jpg, http://journals.openedition.org/belgeo/docannexe/image/15451/img-8.jpg, licence Creative Commons Attribution 4.0 International, Catalogue des 546 revues. Les Kinois y ont acheté des parcelles, qu’ils ont défrichées dans la perspective d’y construire des habitations lorsque les aménagements prévus auraient été effectués. Eléonore Wolff et Virginie Delbart, « Extension urbaine et densité de la population à Kinshasa : contribution de la télédétection satellitaire », Belgeo, 1 | 2002, 45-99. Armand Colin. Tracé des limites communales en 1969. Pour limiter l’extension de la ville vers l’Est, l’administration kinoise avait prévu des aménagements de base (eau, électricité, ...) dans cette zone. Figure 1. Finalement, les superficies des communes de Mont Ngafula et de Kimbanseke sont surestimées par rapport à celle de l’INS et constituent un contre-exemple ; ce sont deux communes beaucoup plus grandes dont une grande partie est encore rurale. 20La surface bâtie dans la zone collinaire des communes du Sud et de l’Ouest est sous-estimée. Ngondo S., de Saint Moulin L., Tambashe B. Le reste de la commune de Ndjili est bâti de façon spontanée. tableau 1). 34Pour quantifier l’extension urbaine, on peut faire l’hypothèse que la proportion d’espace bâti en 1969 est identique à celle de 1995 pour les communes urbaines de 1969, c’est-à-dire que la croissance urbaine s’est réalisée uniquement par extension et non par densification. 44L’image satellitaire peut être avantageusement exploitée dans un contexte où les cartes urbaines sont complètement dépassées par le rythme de l’extension de la ville. En conséquence, les points de calage sont concentrés sur la partie centrale de la zone couverte par la carte, soit sur l’extension de la ville en 1969. Masson – Géographie. The use of SPOT images of 1995 allowed to trace the limits of the communes of Kinshasa. URL : http://journals.openedition.org/belgeo/15451 ; DOI : https://doi.org/10.4000/belgeo.15451, Laboratoire de géographie humaine, Université Libre de Bruxelles, ewolff@ulb.ac.be, Laboratoire de géographie humaine, Université Libre de Bruxelles. Ensuite, les densités de population ont été calculées par rapport à l’espace bâti. Eléonore Wolff et Virginie Delbart, « Extension urbaine et densité de la population à Kinshasa : contribution de la télédétection satellitaire », Belgeo [En ligne], 1 | 2002, mis en ligne le 31 mars 2002, consulté le 28 septembre 2020. La commune est aussi traversée par la rivière Ndjili. Les données satellitaires utilisées lors de cette étude sont deux images Spot (KJ 096-359), datant du 31 mars 1995, enregistrées simultanément en mode panchromatique et multi-spectral. 30 points de calage ont été repérés sur l’ensemble de l’image. Cette surestimation est proche de celles des communes de Lemba et de Masina ; elle reste néanmoins forte. Elles résultent d’une densification de l’habitat : au sein de l’espace bâti, on divise les parcelles et on construit là où il reste de la place.
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